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1 février 2006 3 01 /02 /février /2006 19:45

Quand on évalue la durée de certaines périodes bibliques selon des méthodes de datation modernes, il ne faut pas oublier la différence entre les nombres cardinaux et les nombres ordinaux. Les nombres cardinaux, comme 1, 2, 3, 10, 100, etc., sont des nombres entiers. Par contre, quand on emploie des nombres ordinaux, tels que 3e, 5e, 22e, il est nécessaire de retrancher un pour obtenir le nombre entier. Par exemple, quand il est question de “ la dix-huitième année de Neboukadretsar ”, “ dix-huitième ” est un numéral ordinal. Il représente 17 années complètes plus quelques jours, quelques semaines ou quelques mois (selon le temps qui s’est écoulé depuis la fin de la 17e année). — Jr 52:29.

 

 

 

Quand on calcule un nombre d’années à partir d’une date de calendrier dans la période “ avant notre ère ” jusqu’à une date dans la période “ de notre ère ”, il faut se rappeler qu’entre une date comme le 1er octobre de l’an 1 av. n. è. et le 1er octobre de l’an 1 de n. è. il ne faut compter qu’un an, pas deux.

 

 

 

Cela s’explique par le fait que les chiffres donnés pour les années sont des nombres ordinaux. Par conséquent, entre le 1er octobre de l’an 2 av. n. è. (date approximative de la naissance de Jésus) et le 1er octobre 29 de n. è. (date approximative de son baptême), il y a au total 30 années, soit une année complète et 3 mois dans la période avant notre ère plus 28 années entières et 9 mois dans notre ère. — Lc 3:21-23.

 

 

 

De la création de l’humanité jusqu’à aujourd’hui.

 

 

 

La Bible , présente une histoire cohérente qui permet un calcul méthodique remontant jusqu’au commencement de l’histoire humaine, calcul qui est facilité par le fait que la Bible parle de certaines longues périodes, par exemple les 479 années complètes entre l’Exode et le début de la construction du temple sous le règne de Salomon. — 1R 6:1.

 

 

 

Pour faire ce calcul en fonction du calendrier actuel, il faut partir d’un point fixe, d’une date pivot, c’est-à-dire d’une date historique suffisamment confirmée pour être acceptée et à laquelle correspond un événement particulier rapporté dans la Bible.

 

 

 

L’an 29 de n. è. est une telle date, reconnue tant par la Bible que par l’histoire profane. Les premiers mois de cette année-là appartenaient à la 15e année de Tibère César, qui fut nommé empereur par le sénat romain le 15 septembre 14 de n. è. (calendrier grégorien.) C’est en 29 que Jean le baptiseur commença à prêcher et que, peut-être environ six mois plus tard, il baptisa Jésus. — Lc 3:1-3, 21, 23 ; 1:36.

 

 

 

Une autre date qui peut servir de date pivot est l’année 539 av. n. è. qui, selon diverses sources historiques, est l’année du renversement de Babylone par Cyrus le Perse. (Au nombre des sources profanes traitant du règne de Cyrus figurent Diodore, Africanus, Eusèbe et Ptolémée, ainsi que des tablettes babyloniennes.) Dans la première année de son règne, Cyrus promulgua un décret qui libérait les Juifs exilés. Comme le montre l’article CYRUS, ce décret fut très probablement édicté en hiver 538 ou au printemps 537, ce qui laissa le temps aux Juifs de faire les préparatifs nécessaires, d’effectuer le voyage de quatre mois jusqu’à Jérusalem et d’y arriver au septième mois (Tishri, soit vers le 1er octobre) de l’année 537 av. n. è. — Ezr 1:1-11 ; 2:64-70 ; 3:1.

 

 

 

En se servant de ces dates pivots, il est possible maintenant d’assortir à un très grand nombre d’événements bibliques des dates précises du calendrier. Voici les grandes lignes de cette chronologie :

 

 

 

   

 

 

 

EVENEMENT

 

 

 

DATE DU

 

 

 

CALENDRIER

 

 

 

TEMPS ENTRE LES EVENEMENTS

 

 

 

Création d’ADAM

 

 

 

4026

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

 

 

 

Déluge

 

 

 

2370

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

1656 ans

 

 

 

Validation alliance Abrahamique

 

 

 

1943

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

427 ans

 

 

 

Exode

 

 

 

1513

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

430 ans

 

 

 

Début construction du temple

 

 

 

1034

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

479 ans

 

 

 

Scission du Royaume

 

 

 

997

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

37 ans

 

 

 

Désolation de Juda

 

 

 

607

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

390 ans

 

 

 

Retour d’Exil

 

 

 

537

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

70 ans

 

 

 

Reconstruction murailles de Jérusalem

 

 

 

455

 

 

 

Avant notre ère

 

 

 

82 ans

 

 

 

Baptême de Jésus

 

 

 

29

 

 

 

De notre ère

 

 

 

483 ans

 

 

 

Epoque actuelle

 

 

 

2006

 

 

 

De notre ère

 

 

 

1977 ans

 

 

 

Temps total entre la création d’Adam et aujourd’hui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6031 ans

 

 

 

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1 février 2006 3 01 /02 /février /2006 18:48

Mais sur quelles bases bibliques et, dans certains cas, selon quelles sources profanes cette chronologie a-t-elle été établie ? Voici des détails supplémentaires sur la façon dont la durée de chacune des grandes périodes énumérées plus haut a été déterminée.

 

 

 

 

De la création d’Adam au déluge. Les 1 656 années de cette période sont données en Genèse 5:1-29 et 7:6, et elles peuvent être décomposées comme l’indique le tableau ci-après.

 

De la création d’Adam Jusqu’à Seth

 

 

130 ans

 

 

Puis jusqu’à la naissance d’Énosh                     

 

 

105 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Qénân                          

 

 

90 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Mahalalel                      

 

 

70 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Yared                           

 

 

65 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Hénok                         

 

 

162 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Methoushélah                   

 

 

65 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Lamek                         

 

 

187 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Noé                            

 

 

182 ans

 

 

Jusqu’au déluge                             

 

 

600 ans

 

 

Total

 

 

1656 ans

 

 

 

 

  De 2370 av. n. è. à l’alliance avec Abraham. Les grandes lignes de cette période peuvent être résumées comme suit et fondés sur Genèse 11:10 à 12:4. L’expression “ après le déluge ” (Gn 11:10), utilisée pour situer la naissance d’Arpakshad, se rapporte logiquement à la chute effective des eaux qui marqua le début du déluge (2370 av. n. è.) plutôt qu’à l’inondation de la terre qui dura un certain temps après. C’est ce qu’indique également le mot hébreu traduit par “ déluge ”. — Voir Gn 6:17 ; 7:4-6, 10-12, 17 ; 9:11.

 

Du commencement du déluge jusqu’à la naissance d’Arpakshad

 

 

2 ans

 

 

Puis jusqu’à la naissance de Shélah                    

 

 

35 ans

 

 

Jusqu’à la naissance d’Éber                            

 

 

30 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Péleg                        

 

 

34 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Réou                         

 

 

30 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Seroug                      

 

 

32 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Nahor                        

 

 

30 ans

 

 

Jusqu’à la naissance de Térah                        

 

 

29 ans

 

 

Jusqu’à la mort de Térah, alors qu’Abraham avait 75 ans

 

 

205 ans

 

 

Total

 

 

427 ans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 février 2006 3 01 /02 /février /2006 12:08

Par sa nature même, le protestantisme, né de la rébellion contre la tradition et l’autorité du pape de Rome, a été rendu plus vulnérable que l’Église catholique, gardienne de la tradition, aux attaques du rationalisme et aux aspects négatifs de la critique biblique. Sans doute est-il judicieux d’expliquer ici ce qu’on entend par la critique biblique. Celle-ci se divise en deux branches: la basse critique est l’étude savante des manuscrits de la Bible ; elle se soucie de leur origine, de la façon dont ils ont été transmis et de leur valeur en comparaison avec les manuscrits primitifs qui ne sont plus disponibles. Elle porte parfois le nom de critique textuelle. La Haute critique porte ses recherches sur les auteurs, la date de rédaction et l’exactitude historique de la Bible à la lumière de l’Histoire et des découvertes archéologiques.

 

La basse critique a contribué pour beaucoup à l’érudition biblique. Elle a élagué les ajouts erronés et a donné des textes de qualité et dignes de confiance qui servent d’appui à de meilleures traductions de la Bible. Par contre, la Haute critique a donné lieu à une foule d’œuvres de pseudo-érudition qui ont eu pour effet de saper la confiance des gens en la Bible.

 

Au sujet de la vulnérabilité du protestantisme face au rationalisme et aux effets destructeurs de la Haute critique, on peut lire ce qui suit dans l’Encyclopédie britannique (édition de 1979):

 

“Ce fut dans les universités allemandes que se posa pour la première fois la question de la critique biblique; quelqu’un pouvait-il être chrétien, voire un bon chrétien, tout en doutant de la véracité de certaines parties de la Bible ? Telle fut au XIXe siècle la question capitale posée au protestantisme, pour ne pas dire à l’ensemble de la chrétienté. (...) Le protestantisme allemand montra de la souplesse et une telle absence de parti pris en présence de la nouvelle connaissance, que celle-ci exerça sur le développement des Églises chrétiennes une aussi grande influence que les découvertes de la Réforme à ses origines. En partie à cause de l’exemple allemand, les Églises protestantes de pure tradition — luthérienne, réformée, anglicane, congrégationaliste, méthodiste et de nombreuses communautés baptistes — s’adaptèrent sans trop de difficultés (du point de vue intellectuel) au développement scientifique, à l’idée de l’évolution et aux progrès dans le domaine de l’anthropologie et de l’analyse religieuse.”

 

En qualifiant certaines parties de la Bible de mythes, bien des membres du clergé protestant ont jeté le doute sur l’ensemble de la Bible. Un commentaire biblique protestant en 12 volumes (Interpreter’s Bible), déclare dans son introduction, sous le titre “ La Bible : Sa signification et son autorité”: “De cette enquête succincte, il s’ensuit qu’il ne serait nullement contraire à l’Écriture ni à rien d’essentiel à la foi chrétienne, mais plutôt en accord avec la Bible , de cesser totalement de parler des Écritures comme de la Parole de Dieu.”

 

De telles déclarations détruisent l’influence exercée par la Bible dans la vie des gens avec une efficacité bien plus redoutable qu’une bulle papale interdisant la lecture de la Bible.

 

Les fondamentalistes Pas de vrais amis de la Bible

 

Une ramification du protestantisme a cependant résisté à l’assaut de la Haute critique. Elle porte le nom de fondamentalisme. En voici une définition: “Mouvement conservateur actif dont l’origine remonte au début du XXe siècle; il s’oppose au modernisme et fait valoir comme étant fondamentales au christianisme l’interprétation littérale des Écritures et l’absence totale d’erreurs dans leur contenu.”

 

Les fondamentalistes ont raison lorsqu’ils affirment que la Bible est inspirée de Dieu. Les luttes qu’ils mènent contre les effets destructeurs de la Haute critique et les théories pseudo-scientifiques comme l’évolution sont louables. Mais en prétendant qu’il faut prendre au sens littéral tout ce qui est écrit dans la Bible , les fondamentalistes soutiennent-ils l’autorité de la Bible dans l’esprit des gens raisonnables? Servent-ils les intérêts de la Bible lorsqu’ils déclarent que la terre a été créée en six jours de 24 heures, alors que la Bible utilise elle-même le même mot “jour” pour désigner des périodes de temps dont la durée est variable? — Comparer Genèse chapitre 1 avec Genèse 2:4 et 5:1; voir aussi II Pierre 3:8.

 

De plus, les fondamentalistes sont-ils de vrais amis de la Bible lorsque, tout en prétendant s’en tenir strictement aux Écritures, ils enseignent des doctrines non bibliques comme la trinité (comparer avec Deutéronome 6:4; Jean 14:28), l’immortalité de l’âme (Ézéchiel 18:4) et les tourments de l’enfer (Jérémie 7:31; Romains 6:23)? Par leur interprétation purement littérale de la Bible et l’enseignement de doctrines qui déshonorent Dieu, les protestants fondamentalistes sapent le pouvoir de la Bible dans l’esprit de beaucoup de gens.

 

Le protestantisme et l’attachement au monde

 

Jésus déclara à ses disciples: “Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait parce que vous seriez à lui. Mais je vous ai choisis et tirés du monde et vous n’appartenez pas au monde: c’est pourquoi le monde vous hait.” (Jean 15:19, Nouveau Testament, Bonnes Nouvelles aujourd’hui). Pourtant, il est manifeste que les principales Églises protestantes prennent part activement aux systèmes politiques du monde, certaines d’entre elles étant même des “religions d’État”. À ce propos, l’Encyclopédie britannique déclare: “Il est permis de parler de l’apport du protestantisme au nationalisme moderne. (...) Tous [les protestants,] à l’exception des ultras, furent enclins à attacher beaucoup d’importance au loyalisme pour l’État. Les protestants fournirent souvent un fondement idéologique à chaque nouvel État, lorsque celui-ci s’éveillait au sentiment de souveraineté — comme ce fut le cas en Prusse et aux États-Unis.”

 

Le début de cet article contenait la déclaration d’un écrivain protestant, déclaration selon laquelle la Bible est “le livre (...) auquel le protestant se réfère pour conduire pratiquement sa vie morale”. Peut-on dire que ces paroles sont véridiques lorsqu’un nombre toujours plus important de membres du clergé appartenant aux principales Églises protestantes font des déclarations qui excusent les relations sexuelles avant le mariage, l’adultère, l’homosexualité et l’avortement? Dans le quotidien français Le Monde, un article intitulé “De nombreuses Églises ont ouvert le dossier de l’homosexualité”, et basé sur un rapport publié à Genève par le Conseil oecuménique des Églises, révélait que plusieurs grandes Églises protestantes toléraient en leur sein des pasteurs homosexuels. Pourtant, la Bible déclare: “Ne vous y trompez pas: les gens immoraux ou adorateurs d’idoles, ou adultères, ou homosexuels, (...) ne recevront pas le Royaume de Dieu.” — I Corinthiens 6:9, 10, Nouveau Testament, Bonnes Nouvelles aujourd’hui.

 

Certes, le protestantisme n’a pas accumulé autant de haine contre la Bible et contre ceux qui la lisaient en langues vulgaires, que l’Église catholique ne l’a fait au cours des siècles. Cependant, par la croyance en des doctrines non bibliques, par l’acceptation de la Haute critique et de théories pseudo-scientifiques, par son attachement au monde et par la tolérance d’une morale permissive, le protestantisme porte une lourde responsabilité dans la baisse de l’influence exercée par la Bible dans la vie de millions de gens.

 

Toutefois, bien que le catholicisme se soit opposé pendant des siècles à la lecture de la Bible par les gens du peuple et que le protestantisme ait sapé la Parole de Dieu de façon plus subtile, mais aussi dévastatrice, la Bible ne suscite que rarement de l’indifférence. On l’aime ou on la déteste.

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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 19:51

L’Encyclopédie catholique (angl.; éd. de 1911) déclare : “Cela constitue le fondement historique de la prétention des évêques de Rome à la primauté apostolique de Pierre.”

 

 

Étant donné qu’une telle importance est attachée à la présence de Pierre à Rome, on s’attend logiquement à ce que des preuves historiques dignes de foi soient présentées. L’Encyclopédie catholique affirme qu’il en est bien ainsi, disant : “Le séjour et la mort de saint Pierre à Rome sont établis au-delà de toute contestation comme des faits historiques par une série de témoignages distincts allant de la fin du premier siècle à la fin du deuxième siècle.” De même la Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) déclare : “Il est absolument certain que Pierre passa les dernières années de sa vie à Rome.”

 

 

Babylone était-elle Rome ?

 

 

Le témoignage le plus ancien invoqué par les catholiques est le passage de I Pierre 5:13 où il est écrit : “Celle qui est à Babylone, élue comme vous, vous envoie ses salutations.” Dans une note en bas de page, une traduction catholique récente, la New American Bible, identifie ainsi cette “Babylone” : “Rome qui, comme l’ancienne Babylone, conquit Jérusalem et détruisit son temple.” Toutefois, cette traduction catholique reconnaît que, si Pierre est l’auteur de cette lettre, “elle doit être datée d’avant 64-67 de notre ère, époque à laquelle il a été exécuté sous le règne de Néron”. Or, Jérusalem n’a pas été détruite par les Romains avant l’an 70 de notre ère. Ainsi, lorsque Pierre écrivit sa lettre, ce parallèle entre Babylone et Rome n’existait pas.

 

 

L’identification de Babylone à Rome n’est donc qu’une interprétation qui n’est pas démontrée par des faits. Cette interprétation a même été mise en doute par des biblistes catholiques romains des siècles passés, parmi lesquels Pierre de Marca, Jean-Baptiste Spagnoli, Michel de Ceza, Marsile de Padoue, Jean Aventin, John Leland, Charles du Moulin, Louis Elliès Dupin et le célèbre Desiderius Erasmus (Didier Érasme). L’historien ecclésiastique Dupin écrivit :

 

 

“La première épître de Pierre est datée de Babylone. Un grand nombre d’anciens ont compris que ce nom signifiait Rome, mais aucune raison ne semble avoir pu inciter saint Pierre à changer le nom de Rome en celui de Babylone. Comment ceux à qui il écrivit auraient-ils pu comprendre que Babylone était Rome ?”

 

 

Mis à part les allusions à “Babylone la Grande ” que l’on trouve dans le livre de la Révélation , une seule ville est appelée Babylone dans les saintes Écritures. Il s’agit de la ville située sur l’Euphrate. Pierre a-t-il écrit sa lettre dans cette ville ?

 

 

Oui. Bien que Babylone ait connu le déclin après être tombée aux mains des Mèdes et des Perses, elle continua d’exister. Dans les premiers siècles de notre ère, il y avait une communauté juive importante en Babylonie. Une encyclopédie déclare : “ La Babylonie demeura un centre du judaïsme oriental durant des siècles, et les discussions dans les écoles rabbiniques donnèrent naissance au talmud de Jérusalem, au 5ème siècle de notre ère, et au talmud de Babylone, un siècle plus tard.” — International Standard Bible Encyclopedia.

 

 

Pierre devait réellement penser à cette ville. C’est ce qui ressort clairement d’une décision qu’il prit quelques années avant d’écrire sa première lettre inspirée. Lors d’une réunion avec Paul et Barnabas, il accepta de continuer à s’efforcer de répandre la bonne nouvelle parmi les Juifs. Nous lisons : “Voyant que la bonne nouvelle pour ceux qui sont incirconcis m’avait été confiée [à Paul], comme elle l’avait été à Pierre pour ceux qui sont circoncis — car Celui qui donna à Pierre les pouvoirs nécessaires à un apostolat pour ceux qui sont circoncis, me donna aussi des pouvoirs pour ceux qui sont des nations ; oui, quand ils purent reconnaître la bonté imméritée qui m’avait été donnée, Jacques et Céphas et Jean, ceux qui paraissaient être les colonnes, nous donnèrent, à moi et à Barnabas, la main droite de la participation, pour que nous allions vers les nations, mais eux vers ceux qui sont circoncis.” (Gal. 2:7-9). Pierre allait donc logiquement déployer son activité dans un centre du judaïsme, tel que Babylone, plutôt qu’à Rome, qui était essentiellement peuplée de Gentils.

 

 

La Bible ne fournit donc aucune base à la prétention selon laquelle Pierre est allé à Rome. Mais qu’en est-il des autres écrits anciens ?

 

 

Le témoignage de Clément

 

 

On prétend souvent que Clément de Rome, qui vécut au premier siècle de notre ère, confirme que Pierre a séjourné à Rome. Il écrivit :

 

 

“Considérons nos vaillants apôtres : Pierre, qui, victime d’une jalousie criminelle, souffrit non pas une ou deux épreuves, mais un grand nombre, et ainsi martyr s’en alla au séjour de gloire qui lui était dû. Victime de la jalousie et de la discorde, Paul montre comment on remporte le prix de la patience, sept fois chargé de chaînes, fugitif, lapidé, héraut du Christ en Orient et en Occident, après avoir conquis par sa foi une noble gloire, enseigné la justice au monde entier, être allé jusqu’au terme de l’Occident et avoir rendu témoignage devant les autorités.”

 

 

À propos de ce commentaire, le bibliste catholique Lardner fit cette remarque :

 

 

“De ce passage, je pense que l’on peut conclure fort justement que Pierre et Paul ont subi le martyre à Rome, lors des persécutions ordonnées par Néron. En effet, ils souffrirent parmi les Romains, où Clément était évêque et au nom de qui il écrivait aux Corinthiens.”

 

 

Mais Clément a-t-il vraiment dit cela ? Il est vrai qu’il mentionne Pierre et Paul, mais il ne dit pas que ceux-ci sont morts en martyrs à Rome. C’est seulement à propos de Paul qu’il dit qu’il prêcha “en Orient et en Occident”, ce qui laisse entendre que Pierre n’est jamais allé en Occident (puisqu’il servit plutôt en Orient, à Babylone par exemple). Ainsi, le témoignage de Clément laisse plutôt entendre que Pierre n’est pas allé à Rome.

 

 

Le témoignage d’Ignace

 

 

Pour démontrer que Pierre séjourna à Rome, les catholiques citent un autre témoignage ancien, celui d’Ignace, qui vécut à la fin du premier siècle et au début du deuxième siècle de notre ère. S’adressant aux chrétiens de Rome, Ignace leur dit : “Je ne vous donne point d’ordres, comme Pierre et Paul : ils étaient apôtres, je suis un condamné.” Expliquant ces paroles l’Encyclopédie catholique (angl.) déclare : “Cette remarque doit signifier que les deux apôtres travaillaient personnellement à Rome et, revêtus de l’autorité apostolique, y prêchaient l’évangile.” Cette conclusion est-elle exacte ? Ignace dit-il que Pierre et Paul étaient à Rome ? Non, il dit simplement qu’en tant qu’apôtres, ils donnaient des commandements. Rappelons que des commandements peuvent être donnés au moyen d’une lettre, par l’intermédiaire d’un messager ou verbalement quand on est visité par quelqu’un venant d’un autre lieu. Celui qui donne des commandements n’a pas besoin d’être personnellement présent dans une ville particulière.

 

 

Le témoignage d’Irénée

 

 

“Mais, diront certains, Irénée n’a-t-il pas dit clairement que Pierre séjourna à Rome ?” Effectivement, si l’on en juge d’après ses écrits (deuxième siècle de notre ère). Nous y lisons : “Ainsi Matthieu, chez les Hébreux, a publié un Évangile écrit en leur langue, au temps où Pierre et Paul proclamaient la Bonne Nouvelle à Rome et y fondaient l’Église.” Il est également question de “l’Église de Rome (...), connue de tous ; (...) fondée et constituée par les deux très glorieux Apôtres Pierre et Paul”. Toutefois, il se peut que ces déclarations ne soient pas d’Irénée. Pourquoi ? Parce que les écrits originaux en grec d’Irénée ont été perdus. Ces déclarations qui lui sont attribuées ont été traduites d’une mauvaise version latine retrouvée des centaines d’années plus tard. Un copiste latin a pu facilement ajouter ces déclarations relatives à Pierre. Louis Elliès Dupin, historien et ecclésiastique de l’Église catholique romaine, reconnaît qu’il y a eu des interpolations de ce genre. Il dit :

 

 

“Les catholiques ont inventé de fausses histoires, de faux miracles et de fausses vies de saints pour nourrir et entretenir la piété des fidèles.”

 

 

La preuve la plus puissante que l’on puisse opposer à ces déclarations attribuées à Irénée est sans doute leur désaccord avec la Bible. La lettre de Paul aux Romains montre de façon évidente qu’il y avait des chrétiens à Rome avant que l’apôtre ne vînt dans cette ville. C’est ce que reconnaît l’introduction à l’épître aux Romains que l’on trouve dans une traduction catholique, la New American Bible. Nous y lisons :

 

 

“Puisque ni la tradition chrétienne primitive ni la lettre de Paul aux Romains ne mentionnent un fondateur de la communauté chrétienne à Rome, on peut en conclure que la foi chrétienne a été transmise dans cette ville par l’intermédiaire de membres de la communauté juive de Jérusalem qui s’étaient convertis au christianisme.”

 

 

Ni Pierre ni Paul n’ont fondé l’église chrétienne de Rome en prêchant dans cette ville. En revanche, le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, Pierre s’adressa à “ceux de Rome en séjour ici [à Jérusalem], tant Juifs que prosélytes”. (Actes 2:10.) C’est peut-être cela qui a servi de base aux traditions qui voudraient que Pierre fût le fondateur de l’église de Rome. Mais, comme l’indiquent les faits, cette croyance ne repose sur aucun fondement valable.

 

 

Le témoignage de l’archéologie

 

 

Ainsi, après un examen sérieux, les prétendues preuves historiques du séjour de Pierre à Rome n’ont en réalité aucun fondement. Il en est de même des prétendues preuves archéologiques. Des fouilles ont mis au jour ce que l’on croit être les vestiges d’un petit monument funéraire. Ceux qui prétendent qu’il s’agit du tombeau de Pierre fondent leurs conclusions sur les prétentions affirmant que l’apôtre séjourna à Rome. À propos des ossements qui y furent retrouvés, la Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) déclare :

 

 

“Les examens anatomique et géologique indiquent que ces os datent du premier siècle ; parmi eux, se trouvent les os d’un homme de grande taille. Mais rien ne prouve qu’il s’agisse des os de saint Pierre.”

 

 

Il n’y a donc aucune preuve solide archéologique ou historique, démontrant que Pierre séjourna à Rome. Le témoignage biblique affirme le contraire. La prétention de l’Église catholique romaine relative à la “primauté apostolique de Pierre” est donc fausse.

 

 

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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 19:37

L’AUTEL est-il selon vous un élément fondamental dans votre religion ? Il l’est en tout cas pour beaucoup de fidèles.

 

 

Le premier que la Bible mentionne est celui que Noé bâtit pour offrir des sacrifices d’animaux après le déluge, au sortir de l’arche. — Genèse 8:20.

 

 

Après la confusion du langage à Babel, l’humanité s’est dispersée sur toute la surface de la terre (Genèse 11:1-9). Dotés d’un sens inné du divin, les humains ont essayé de s’approcher de Dieu, qu’ils connaissaient de moins en moins bien, le ‘ cherchant à tâtons ’ comme des aveugles (Actes 17:27 ; Romains 2:14, 15). Depuis Noé, de nombreux peuples ont élevé des autels à leurs divinités. Religions et individus en ont employé dans leur faux culte. Certains, dans leur éloignement du vrai Dieu, sont allés jusqu’à s’en servir pour des rites horribles dont les victimes étaient des humains, y compris des enfants. Mais que dire des autels dans le vrai culte ?

 

 

Autels et vrai culte en Israël

 

 

D’autres hommes fidèles après Noé ont dressé des autels réservés à leur adoration du vrai Dieu. Ainsi, Abraham en bâtit à Shekèm, en un certain lieu près de Béthel, à Hébrôn, et aussi sur le mont Moria, où il sacrifia un bélier fourni par Dieu pour remplacer Isaac. Plus tard, Isaac, Jacob et Moïse en érigèrent spontanément pour adorer Dieu. — Genèse 12:6-8 ; 13:3, 18 ; 22:9-13 ; 26:23-25 ; 33:18-20 ; 35:1, 3, 7 ; Exode 17:15, 16 ; 24:4-8.

 

 

En même temps qu’il lui donna sa Loi, Dieu commanda à Israël de bâtir le tabernacle, une tente portative, appelé aussi “ la tente de réunion ”, qui serait l’élément central de la structure permettant de s’approcher de lui (Exode 39:32, 40). Ce tabernacle avait deux autels. Celui des holocaustes, en acacia plaqué de cuivre, était devant l’entrée et servait à offrir des sacrifices d’animaux (Exode 27:1-8 ; 39:39 ; 40:6, 29). L’autel de l’encens, également en acacia mais plaqué d’or, était à l’intérieur du tabernacle, devant le rideau du Très-Saint (Exode 30:1-6 ; 39:38 ; 40:5, 26, 27). On y brûlait un encens spécial deux fois par jour, matin et soir (Exode 30:7-9). Plus tard, le temple en dur que Salomon construisit fut agencé comme le tabernacle, avec deux autels.

 

 

La tente véritable et l’autel symbolique

 

 

En donnant la Loi à Israël, Dieu fit plus que fournir des prescriptions pour réguler la vie de ses serviteurs et leur accès à lui par les sacrifices et les prières. Bon nombre des caractéristiques de la Loi constituaient ce que l’apôtre Paul a appelé une “ représentation typique ”, un “ exemple ”, une “ ombre des choses célestes ”. (Hébreux 8:3-5 ; 9:9 ; 10:1 ; Colossiens 2:17.) En d’autres termes, en plus de guider les Israélites jusqu’à la venue du Christ, bien des aspects de la Loi ont aussi constitué un aperçu des desseins de Dieu qui s’accompliraient par le moyen de Jésus Christ (Galates 3:24). En effet, certains aspects de la Loi avaient une valeur prophétique. Par exemple, l’agneau pascal, dont le sang servait de signe de salut pour les Israélites, préfigurait Jésus Christ. Jésus est en effet “ l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ”, dont le sang a été répandu pour nous libérer du péché. — Jean 1:29 ; Éphésiens 1:7.

 

 

Beaucoup de choses liées au tabernacle et au service dans le temple figuraient des réalités spirituelles (Hébreux 8:5 ; 9:23). D’ailleurs, Paul parle de “ la tente véritable que Dieu a dressée, et non pas l’homme ”, et ajoute : “ Christ est venu comme grand prêtre des bonnes choses qui sont arrivées, par le moyen de la tente plus grande et plus parfaite, non faite par des mains, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création. ” (Hébreux 8:2 ; 9:11). “ La tente plus grande et plus parfaite ” était le grand temple spirituel de Dieu, dont le langage des Écritures indique qu’il est l’ensemble des dispositions par lesquelles les humains peuvent s’approcher de Jéhovah en vertu du sacrifice propitiatoire de Jésus Christ. — Hébreux 9:2-10, 23-28.

 

 

L’autel de l’holocauste avait lui aussi une valeur prophétique. Il représente apparemment la “ volonté ” de Dieu, son intention d’accepter le sacrifice humain parfait de Jésus. — Hébreux 10:1-10.

 

 

Plus loin dans la lettre aux Hébreux, Paul fait ce commentaire intéressant : “ Nous avons un autel dont ceux qui font un service sacré à la tente n’ont pas le droit de manger. ” (Hébreux 13:10). De quel autel parlait-il ?

 

 

Beaucoup d’exégètes affirment que l’autel d’Hébreux 13:10 est celui qui sert à l’eucharistie, c’est-à-dire le “ sacrement ” par lequel le sacrifice de Christ est censé se renouveler pendant la messe. Mais le contexte du passage est clair : l’autel dont Paul parle est symbolique. Plusieurs biblistes donnent un sens figuré au mot “ autel ” dans ce texte. Pour le jésuite Joseph Bonsirven, “ cela s’accorde parfaitement avec tout le symbolisme de l’épître [aux Hébreux] ”. Il dit aussi : “ Dans la langue chrétienne le mot ‘ autel ’ est d’abord employé dans un sens spirituel et ce n’est que depuis Irénée et surtout Tertullien et saint Cyprien qu’il est appliqué à l’eucharistie et plus particulièrement à la table eucharistique. ”

 

 

Comme le déclare une revue catholique, l’usage de l’autel s’est répandu à “ l’ère constantinienne ” avec la “ construction des basiliques ”. “ Il est certain, lit-on dans Rivista di Archeologia Cristiana (Revue d’archéologie chrétienne), que pendant les deux premiers siècles on ne peut pas parler d’un lieu fixe de culte, mais d’assemblées liturgiques tenues chez des particuliers, dans des pièces qui dès la fin de la cérémonie retrouvaient leur fonction première. ”

 

 

L’autel actuellement

 

 

La Civiltà Cattolica ,  dit ceci : “ L’autel est le point central non seulement de l’église édifice, mais aussi de l’Église vivante. ” Cependant, Jésus Christ n’a pas institué la moindre cérémonie religieuse faisant appel à un autel, pas plus qu’il n’a ordonné à ses disciples d’accomplir des cérémonies qui en nécessitent un. Ses mentions d’un autel en Matthieu 5:23, 24 et ailleurs ont trait à des pratiques religieuses qui avaient cours chez les Juifs, mais elles n’indiquent nullement que ses disciples devaient adorer Dieu au moyen d’un tel objet.

 

 

L’historien américain George Foot Moore (1851-1931) a écrit : “ Le culte chrétien dans ses grandes lignes a toujours été le même, mais à la longue les rites décrits par Justin au milieu du IIe siècle ont perdu leur simplicité pour se muer en cérémonial imposant. ” Les rites catholiques et les cérémonies religieuses publiques sont si nombreux et si compliqués qu’ils en constituent une matière d’étude, la liturgie, dans les séminaires catholiques. M. Moore dit encore : “ Cette tendance, inhérente à tout rituel, s’est beaucoup accentuée par l’influence de l’Ancien Testament quand le clergé chrétien s’est posé en successeur de la prêtrise du système précédent. Le costume somptueux du grand prêtre, les habits cérémoniels des autres prêtres, les cortèges solennels, les chœurs de Lévites chantant des psaumes, les volutes de fumée dans le balancement des encensoirs... tout cela semblait un modèle divin de l’adoration religieuse, qui accréditait une Église rivalisant de pompe avec les cultes antiques. ”

 

 

De nombreux rites, cérémonies, vêtements et autres accessoires de culte de plus d’une religion chrétienne ne s’inspirent pas des enseignements des Évangiles, mais des coutumes et des rites juifs ou païens. L’Enciclopedia Cattolica affirme que le catholicisme “ a hérité l’usage de l’autel du judaïsme et en partie du paganisme ”. Minucius Felix, apologiste du IIIe siècle, a écrit que les chrétiens n’avaient “ pas de sanctuaires ni d’autels ”. Le dictionnaire encyclopédique Religioni e Miti (Religions et mythes) va dans le même sens : “ Les premiers chrétiens ne voulaient pas utiliser l’autel afin de se démarquer des cultes juif et païen. ”

 

 

Étant donné que le christianisme reposait essentiellement sur des principes faits pour être acceptés et appliqués au quotidien et dans tous les pays, il n’y avait plus besoin d’une ville sainte sur la terre, ni d’un temple matériel pourvu d’autels, ni de prêtres humains de rang particulier et vêtus d’habits distinctifs. “ L’heure vient, a dit Jésus, où ce n’est ni dans cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. [...] Les vrais adorateurs adoreront le Père avec l’esprit et la vérité. ” (Jean 4:21, 23). La complexité des rites et l’emploi d’autels de la part de nombreuses religions vont à l’encontre de ce que Jésus a précisé sur la façon d’adorer le vrai Dieu.

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23 janvier 2006 1 23 /01 /janvier /2006 18:29

PARMI les principales religions, plusieurs ont, à un moment ou à un autre, imposé le célibat à leurs ministres du culte. Mais, au sein de la chrétienté, aucune n’a accordé autant de place au célibat que l’Église catholique. Or, le célibat ecclésiastique fait aujourd’hui l’objet d’une vive controverse. Selon une revue américaine (The Wilson Quarterly), “ au cours des dernières décennies, il est apparu étude après étude que le célibat obligatoire, auquel les prêtres catholiques sont soumis depuis le XIIe siècle, est à l’origine des difficultés rencontrées par l’Église pour recruter et garder ses prêtres ”. De l’avis du sociologue Richard Schoenherr, “ le poids de l’Histoire et du changement social s’oppose à l’admission exclusive d’hommes célibataires dans la prêtrise catholique ”. Quel est le point de vue biblique sur le célibat ecclésiastique ?

 

 

Mariage ou célibat ?

 

 

Au cours de l’Histoire, de nombreux hommes et femmes pieux appartenant à diverses religions ont choisi de rester célibataires. Pour quelle raison ? Beaucoup croyaient que les choses charnelles, matérielles, étaient “ le siège du mal ” ; pour eux, la pureté spirituelle passait par le renoncement à toute activité sexuelle. Pourtant, ce n’est pas le point de vue de la Bible. Selon les Écritures, le mariage est un don pur et saint qui vient de Dieu. Le récit de la création consigné dans la Genèse le présente comme “ bon ”, et non comme un obstacle à une relation spirituellement pure avec Dieu. — Genèse 1:26-28, 31 ; 2:18, 22-24 ; voir aussi Proverbes 5:15-19.

 

 

L’apôtre Pierre et d’autres serviteurs approuvés de Dieu qui détenaient une autorité dans la congrégation chrétienne primitive étaient mariés (Matthieu 8:14 ; Actes 18:2 ; 21:8, 9 ; 1 Corinthiens 9:5). C’est ce qu’indiquent clairement les directives que l’apôtre Paul envoya à Timothée au sujet de la nomination de surveillants, ou “ évêques ”, dans les congrégations. Il écrivit : “ Il faut [...] que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme. ” (1 Timothée 3:2, Bible Liénart [3e éd., 1952] ; c’est nous qui soulignons). Notez que rien ne laisse entendre qu’il soit inconvenant pour un “ évêque ” d’être marié. Paul précise simplement qu’un “ évêque ” ne doit pas être polygame ; s’il est marié, il ne doit avoir qu’une seule femme. Plus généralement, comme le note une encyclopédie biblique (Cyclopedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature, par McClintock et Strong), “ aucun passage du N[ouveau] T[estament] ne peut être interprété dans le sens d’une interdiction du mariage pour le clergé sous la loi de l’Évangile ”.

 

 

Si elle tient le mariage en haute estime, la Bible ne réprouve en aucun cas le célibat lorsqu’il est librement choisi. Elle le recommande même à certains comme un mode de vie désirable (1 Corinthiens 7:7, 8). Jésus Christ a dit que des hommes et des femmes choisiraient délibérément de ne pas se marier (Matthieu 19:12). Pourquoi ? Non parce qu’ils verraient dans le mariage en lui-même quelque chose d’impur qui entraverait leur développement spirituel, mais plutôt parce qu’ils voudraient concentrer leurs efforts sur l’accomplissement de la volonté de Dieu en des temps qui leur sembleraient pressants.

 

 

Vers le célibat obligatoire

 

 

Dans les siècles qui suivirent la mort de Christ, les choses changèrent cependant. Au cours des trois premiers siècles de notre ère, “ certains ministres religieux étaient mariés et d’autres pas ”, explique David Rice, un dominicain qui a renoncé à la prêtrise pour se marier. Puis les chrétiens de nom subirent l’influence de ce qu’un auteur a appelé un “ amalgame d’idées grecques et bibliques ”, qui fut à l’origine d’une vision pervertie de la sexualité et du mariage.

 

 

Bien sûr, certains continuaient à opter pour le célibat avant tout “ pour avoir la liberté de se consacrer entièrement à l’œuvre du royaume de Dieu ”. Mais d’autres le faisaient davantage en raison des philosophies païennes qu’ils avaient adoptées. On lit dans une encyclopédie (The New Encyclopædia Britannica) : “ La croyance selon laquelle les relations sexuelles rendent impur et sont incompatibles avec la sainteté devint [chez les chrétiens de nom] la principale justification de la pratique du célibat. ”

 

 

Au IVe siècle, précise David Rice, l’Église “ interdit aux prêtres mariés d’avoir des relations sexuelles la veille de célébrer l’Eucharistie ”. Lorsque l’Eucharistie devint quotidienne, les prêtres se virent par conséquent contraints à une continence absolue. Par la suite, le mariage des prêtres fut complètement interdit. Dans l’Église, le célibat devint ainsi obligatoire pour tous les ministres.

 

 

L’apôtre Paul avait précisément mis en garde les chrétiens contre une telle évolution. On lit en effet : “ L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques [...] : ces gens-là interdisent le mariage. ” — 1 Timothée 4:1, 3, Bible de Jérusalem.

 

 

“ La sagesse, a dit Jésus Christ, se révèle juste par ses œuvres. ” (Matthieu 11:19). De même, le rejet des normes divines se révèle insensé lorsqu’on examine ses œuvres, autrement dit ses conséquences. David Rice a interrogé de nombreux prêtres dans le monde entier sur la question du célibat obligatoire. Il lui a été dit : “ On reste prêtre, on fait du bien dans la mesure du possible et on use avec discrétion de la disponibilité sexuelle de femmes dévouées et admiratives. ”

 

 

Citant Matthieu 7:20, Rice écrit : “ ‘ C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez ’, a dit Jésus. ” Puis il décrit la situation tragique engendrée par la loi du célibat ecclésiastique : “ Les fruits du célibat obligatoire, ce sont des milliers d’hommes qui mènent une double vie, des milliers de femmes dont l’existence est brisée, des milliers d’enfants rejetés par leur père, pour ne rien dire de la souffrance des prêtres. ”

 

 

Un mariage honorable est une bénédiction de Dieu. Les conséquences spirituelles du célibat obligatoire sont de toute évidence désastreuses. En revanche, le célibat librement choisi, bien que nullement indispensable à la sainteté et au salut, constitue un mode de vie enrichissant et spirituellement satisfaisant pour certains. — Matthieu 19:12.

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18 janvier 2006 3 18 /01 /janvier /2006 11:30

La Bible annonce-t-elle la fin de notre planète?

 

 

LA FIN DU MONDE — quatre mots qui ont glacé d’épouvante le cœur de plus d’un homme au long des siècles. À présent que la croyance religieuse est sur le déclin, ces mots n’ont plus le même impact. Toutefois, l’annonce d’une catastrophe mondiale n’aura pas été l’exclusivité de la religion. Les spécialistes de plusieurs disciplines scientifiques nous avertissent à leur tour qu’un malheur guette la race humaine.

 

 

 

 

 

Pour des centaines de millions de catholiques ainsi que pour de nombreux protestants, des expressions telles que “jugement dernier” ou “fin du monde” font penser à un ultime règlement des comptes et à la destruction de la terre. Sous l’article “Fin du monde”, le Dictionnaire de théologie catholique, ouvrage autorisé, déclare: “L’Église catholique croit et enseigne que le monde actuel, tel que Dieu l’a formé et tel qu’il existe, ne durera pas éternellement. L’ensemble des créatures visibles, qui a été créé par Dieu dans le temps, (...) cessera d’exister et prendra fin, transformé qu’il sera en une création nouvelle.”

 

 

Les Églises enseignent que la destinée ultime de l’homme est de connaître soit une béatitude éternelle dans le ciel soit un châtiment éternel dans l’“enfer”. Pour elles, la terre n’a aucun rôle permanent dans le dessein de Dieu.

 

 

 

 

Pourtant, dans la prière modèle Jésus a parlé de la venue du Royaume grâce auquel la “volonté de Dieu sera faite sur la terre comme au ciel”. (Mat. 6:10, Bible de Jérusalem.) C’est l’une des premières choses pour lesquelles les chrétiens doivent prier.

 

 

 

 

Dieu a-t-il pu commettre une erreur ?

 

 

 

 

Réfléchissons à ce qu’était le dessein de Dieu pour la terre lorsqu’il l’a créée. “Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.” Et il attribua à la terre le qualificatif de “très bon”. (Genèse 1:1, 31.)

 

 

 

 

Puis il voulu que l’homme s’en occupe : ” Dieu prit alors l’homme et l’installa dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour s’en occuper ”. (Genèse 2 :15)

 

 

Dieu montre l’exemple. Il prend soin de la terre. Notamment en recyclant les éléments dont dépendent toutes les formes de vie de la planète. Un numéro spécial de Scientific American a traité de plusieurs de ces cycles: les cycles énergétiques de la terre et de la biosphère, les cycles de l’eau, de l’oxygène, du carbone et de l’azote, ainsi que les cycles minéraux.

 

 

 

 

Lewis Thomas, biologiste dont les ouvrages sont largement publiés, a rédigé cet éloge à la terre dans la revue scientifique Discover:

 

 

Le plus incroyable et le plus singulier des corps connus de l’univers, la plus grande de toutes les énigmes de la cosmologie, que l’on s’est vainement efforcé d’élucider, c’est la terre. Nous commençons seulement à nous rendre compte à quel point elle est étonnante et merveilleuse; elle nous stupéfie; dans sa bulle atmosphérique bleue, c’est la plus extraordinaire des planètes gravitant autour du soleil; elle fabrique et respire son propre oxygène, fixe dans son sol l’azote de l’air et forme elle-même son climat au-dessus de ses forêts tropicales humides; elle construit sa carapace à partir du vivant: falaises de craie, récifs coralliens, fossiles de formes de vie antérieures aujourd’hui recouverts de couches de formes de vie récentes intimement liées.”

 

 

 

 

Ce ne sont là que quelques-uns des systèmes mis en place par Dieu pour que la terre reste un merveilleux don à l’humanité.

 

 

 

 

Posons-nous la question : « Que se serait-il passé si l’homme n’avait pas péché ? » Le dessein de Dieu de faire de la terre entière un paradis, pas simplement au niveau du jardin d’Eden mais sur la terre entière se serait réalisé !

 

 

Peut-on imaginer que le dessein de Dieu fût un échec, qui plus est à cause de son opposant Satan le Diable qui a poussé Eve à péché ?

 

 

Certainement pas, ce serait faire trop d’honneur au Diable. En outre, Dieu a bien dit après la création de la terre que c’était “très bon“. Ce n’est pas la création de Dieu, la terre qui a péché mais l’homme.

 

 

Que peut-on en conclure ? Que Dieu a toujours son dessein de faire de la terre un paradis, il n’a pas changé (Malaki 3 :6). Il l’a d’ailleurs plusieurs fois mentionné, notamment dans Psaume 104:5 où il est dit : “Il a fondé la terre sur ses lieux fixes; elle ne chancellera pas, pour des temps indéfinis, oui, pour toujours”. Un autre rédacteur inspiré de Dieu a rendu témoignage au sujet de la permanence de la terre: “Une génération s’en va, et une génération vient; mais la terre subsiste pour des temps indéfinis.” — Ecclésiaste 1:4.

 

 

 

 

En Ésaïe 45:18, Dieu explique son dessein concernant la terre: “Voici ce qu’a dit l’Eternel, le Créateur des cieux, Lui, le vrai Dieu, celui qui a formé la terre et qui l’a faite, Lui, celui qui l’a solidement établie, qui ne l’a pas créée pour rien, qui l’a formée pour être habitée: ‘Je suis l’Eternel, et il n’y en a pas d’autre.’”

 

 

 

 

Si vous tournez vos regards vers la Terre elle-même, vous devez admettre que c’est un endroit merveilleux pour y vivre, exactement celui qui convient à l’homme. Quand l’homme et la femme ont été placés sur la Terre , ils avaient tout ce qui leur fallait pour subsister et vivre heureux. Même aujourd’hui, la planète fournit à l’homme tout ce dont il a besoin, là où il ne l’a pas trop abîmée. Cela a été mis en lumière dans une conférence donnée à un groupe d’étudiants à Brooklyn, New York. L’orateur a dit :

 

 

La Terre a vraiment été conçue et équipée comme une maison. Une maison possède une lumière au plafond ; la Terre également a le Soleil. On laisse souvent une veilleuse dans le hall pour la nuit ; la Terre aussi a la Lune. Dieu a dit que la Lune serait un luminaire qui dominerait la nuit (Gen. 1:14, 15). Sa surface, légèrement luminescente, donne une lueur douce qui n’empêche pas le sommeil.

 

 

‘Une maison possède une plomberie qui conduit l’eau aux différentes pièces ; la Terre également est équipée d’un système hydraulique souterrain. Dans certains endroits du Sahara, il suffit de creuser à quelques mètres pour trouver de l’eau.

 

 

‘Dans la cave d’une maison est entreposé le mazout ou le charbon pour le chauffage. Dans le sous-sol de la Terre , des dépôts de pétrole ou de charbon sont à la disposition de l’homme. Dans le sous-sol d’une maison on voit souvent des morceaux de cuivre, de fer et d’autres métaux, qui serviront à faire des réparations. La Terre aussi renferme de pareils dépôts de fer, de cuivre, d’argent, d’or, de platine et d’autres métaux. Il y a même des diamants, des rubis et nombre d’autres pierres précieuses pour que les femmes de la famille terrestre puissent se parer.

 

 

‘Dans une maison, on trouve une variété d’aliments dans le garde-manger. La Terre aussi a un abondant “garde-manger” contenant quantité d’aliments délicieux : fruits, légumes, grains et beaucoup d’autres.’

 

 

Peut-on logiquement dire que toutes ces choses ont été mises là sans but, ou qu’elles sont venues par hasard ? Quand une maison est ainsi équipée, nous savons bien que quelqu’un en est l’auteur.

 

 

Ce qui est merveilleux dans tout cela, c’est que l’homme a été fait pour la Terre et la Terre pour l’homme. Dieu parle de la planète comme d’un don qu’il a fait à l’homme (Ps. 115:16).

 

 

 

 

Dès le départ de l’histoire humaine, le dessein du Créateur a été que l’homme ‘ remplisse la terre et la soumette ’. (Genèse 1:28 ; 9:1.) Il a promis que “ les justes posséderont la terre, et [y] résideront pour toujours ”. (Psaume 37:9, 11, 22, 29.) Évoquant ses promesses, Jéhovah ajoute : “ Mon conseil tiendra, et tout ce qui est mon plaisir, je le ferai. ” — Isaïe 46:10 ; 55:11 ; Psaume 135:6.

 

 

 

 

La Bible n’exclut pas totalement la possibilité d’une catastrophe terrestre de portée limitée provoquée par un phénomène cosmique. Cependant, nous pouvons être assurés qu’il ne permettra à aucun désastre cosmique de remettre en question son dessein déclaré concernant la terre et l’humanité. Nous appuyant sur les promesses de la Bible , nous pouvons être certains que notre planète restera éternellement habitable ; oui, elle sera pour toujours la demeure des humains. — Ecclésiaste 1:4 ; 2 Pierre 3:13.

 

 

 

 

 

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16 janvier 2006 1 16 /01 /janvier /2006 23:50

“SI DEUX anges descendaient du ciel, l’un pour gouverner un empire, l’autre pour balayer une rue, ils n’éprouveraient pas la moindre envie de changer d’emploi”, déclara, il y a environ deux cents ans, l’ecclésiastique anglais John Newton. C’était une façon de dire qu’il faut être content de son sort.

 

 

Prenons ensemble : Philippiens 4:11, 12 (LIRE). Paul a écrit : “ J’ai en effet appris, en quelque situation que je sois, à me suffire à moi-même. [...] En toutes choses et en toutes circonstances, j’ai appris le secret et d’être rassasié et d’avoir faim, et d’être dans l’abondance et d’être dans le besoin. ” —

 

 

 

 

 

Quel était le secret du contentement de Paul ?

 

 

Paul avait tout pour réussir : Il pouvait espérer obtenir pouvoir et prestige dans le système juif, sur les plans politique, religieux et sans aucun doute pécuniaire. était citoyen romain, sans doute membre d’une famille juive en vue; il avait étudié la loi aux pieds de Gamaliel, un homme d’une grande instruction, et il avait gagné le respect des autres Pharisiens. Mais qu’est-il arrivé à Paul? Par l’intermédiaire de Jésus Christ, Dieu l’invita à devenir prédicateur de la “bonne nouvelle”. Afin de subvenir à ses besoins sans être à la charge des autres chrétiens, Paul travailla de ses propres mains. Ainsi, il put se déplacer de ville en ville, partout où son activité missionnaire l’appelait. Son œuvre d’évangélisation lui valut d’être souvent persécuté, parfois battu, lapidé et fouetté. Mais était-il content de son sort?

 

 

Il écrivit dans sa lettre aux Philippiens: (Phil. 3:8; 4:11).  “Oui, vraiment, je considère que tout est perte à cause de la valeur supérieure de la connaissance de Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai accepté la perte de toutes choses et je les considère comme des déchets, afin de gagner Christ. J’ai appris à me suffire [“à être content”] dans quelque situation que je me trouve.” Oui, l’apôtre Paul trouva un véritable contentement à servir Dieu fidèlement.

 

 

Malgré son dénuement Il a fait trois voyages missionnaires coûteux, et il s’est aussi rendu dans des congrégations qui avaient besoin de recevoir une visite. Entièrement occupé par son service pour Dieu, il avait peu de biens matériels. En général, les frères subvenaient à ses besoins. Quelquefois, cependant, il a connu le dénuement et les privations (2 Corinthiens 11:27 ; Philippiens 4:15-18). Mais même alors, Paul ne s’est jamais plaint de son sort, ni n’a convoité ce qu’avaient les autres.  Il a d’ailleurs rapporté ces paroles célèbres de Jésus : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ”

 

 

D’autres, en revanche, sont devenus mécontents, et leur attitude eut de tragiques conséquences. Ève, la première femme, avait un mari parfait, une demeure de rêve dans un jardin paradisiaque, toutes sortes d’aliments en abondance, les soins pleins d’amour de son Dieu et Père céleste, et la perspective de vivre éternellement. Pourtant, quand le Tentateur lui dit que Dieu la privait de ce à quoi elle avait droit, elle le crut et devint mécontente de son sort. Elle choisit la voie de l’indépendance, qui lui offrait la possibilité de fixer ses propres critères du bien et du mal. Mais ce choix ne lui apporta que les souffrances et la mort. Comme elle aurait mieux fait de rester contente de son sort, soumise à son mari et, par-dessus tout, à son Dieu!

 

 

Des siècles plus tard, alors que Dieu conduisait son peuple à travers le désert, il y eut de nombreux cas de mécontentement. En une certaine occasion, 254 chefs d’Israël devinrent mécontents de leur sort et se rebellèrent ouvertement contre Moïse et Aaron. Ils dirent à Moïse sur un ton provocateur: “C’en est assez de vous (...). Pourquoi donc vous élevez-vous au-dessus de la congrégation de Dieu?” Dans sa réponse, Moïse mit le doigt sur la cause de leur mécontentement, en disant: “Est-ce chose si insignifiante pour vous que le Dieu d’Israël vous ait séparés de l’assemblée d’Israël (...) pour faire le service du tabernacle de Dieu (...)? Vous faut-il donc aussi tenter d’obtenir la prêtrise?” (Nomb. 16:1-10). Quel fut le résultat de cette vague de mécontentement? La plupart des rebelles périrent par le feu, et les autres disparurent quand la terre s’ouvrit et les engloutit.

 

 

Démas, un compagnon de l’apôtre Paul, céda au mécontentement pour d’autres raisons. Il se trouvait aux côtés de Paul pendant son premier emprisonnement à Rome. Mais lors du second emprisonnement de l’apôtre, ‘Démas l’abandonna, parce qu’il avait aimé le présent système de choses’. (II Tim. 4:10.) Il perdit le vrai contentement.

 

 

D’AUCUNS estiment que leur recherche du contentement connaîtrait une issue heureuse si seulement ils pouvaient aller s’installer sous les tropiques, dans une île isolée et à l’abri du danger. Ils se disent que là, au moins, ils pourraient mener une vie tranquille, se chauffer au soleil, avoir de la nourriture en abondance et pas le moindre souci.

 

 

À ce sujet, James Michener et Grove Day racontent (dans le livre Rascals in Paradise) “un épisode imaginaire de l’histoire moderne du Pacifique”. Dans les années 1930 un Australien arrive à la conclusion qu’un grand conflit se prépare. Désirant rester à l’écart de ce cataclysme, il se met à chercher méthodiquement un lieu de refuge.

 

 

“Finalement, un raisonnement de la logique la plus rigoureuse lui fait décider que le seul refuge sûr contre la folie du monde est une île tropicale. (...) Il étudie la carte du Pacifique et fixe son choix sur l’île qui offre tous les avantages: isolement, sécurité, agrément (...). À la fin de l’été 1939, une semaine avant que l’Allemagne envahisse la Pologne , ce sage Australien s’enfuit dans son refuge du Pacifique Sud: l’île pratiquement inconnue de Guadalcanal.” Trouvera-t-il là-bas la sécurité et le contentement?

 

 

Hélas! non, car même l’île isolée de Guadalcanal devint le théâtre de violents affrontements en 1942 et 1943. Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette île fut tout, sauf un paradis tropical.

 

 

Ces événements remontent à plusieurs dizaines d’années. Mais qu’en est-il aujourd’hui? Que voit un observateur impartial?

 

 

Il voit des grèves, des manifestations, des enfants qui partent de chez eux, des étudiants qui abandonnent leurs études, l’usage de la drogue, des foyers brisés et des divorces. Tout cela est devenu monnaie courante. Pourquoi? Quel est le dénominateur commun de tous ces problèmes? C’est le mécontentement.

 

 

Considérez encore les menaces qui pèsent actuellement sur la paix du monde. Songez à la possibilité d’un holocauste nucléaire. Qui peut trouver le contentement dans de telles conditions?

 

 

Aujourd’hui, pas plus que durant la Seconde Guerre mondiale, il n’y a pas d’île tropicale sûre et retirée dans laquelle il serait possible de fuir. À l’ère de l’avion, des communications et aussi de la pollution atmosphérique, personne ne peut trouver un endroit qui offre une tranquillité et une sécurité parfaites. Cela signifie-t-il que tous, hommes, femmes et enfants, sont condamnés à vivre malheureux et mécontents? Bien sûr que non! C’est ce que nous allons voir en répondant à cette question urgente: Pouvez-vous être satisfait de votre sort?

 

 

 

 

 

Ce que signifie se suffire à soi-même

 

 

Paul savait se suffire à lui-même, cela veut dire se contenter du nécessaire. Il a associé le contentement à l’attachement à Dieu. “ Nourriture et vêtement ” n’étaient que les moyens qui lui permettaient de poursuivre l’attachement à Dieu. Pour Paul, le secret du contentement consistait donc à se reposer sur Dieu dans n’importe quelle situation.

 

 

Beaucoup aujourd’hui préfèrent mettre leur confiance dans l’argent. En conséquence, beaucoup s’engluent dans la poursuite de l’argent et des biens matériels. Au lieu d’en retirer bonheur et satisfaction, ils “ tombent dans la tentation, dans un piège et dans de nombreux désirs insensés et nuisibles, qui plongent les hommes dans la destruction et la ruine ”. — 1 Timothée 6:9, 10.

 

 

Pourquoi essayer de s’amasser des choses matérielles ?

 

 

La Bible nous dit explicitement que “ la scène de ce monde est en train de changer ”. C’est pourquoi elle nous lance cet appel pressant : en  1 Corinthiens 7:29-31.“ [Que] ceux qui se réjouissent [soient] comme ceux qui ne se réjouissent pas, et ceux qui achètent comme ceux qui ne possèdent pas, et ceux qui usent du monde comme ceux qui n’en usent pas pleinement. ”

 

 

Et vous? Est-ce que vous travaillez pour nourrir votre famille? Dans ce cas, êtes-vous insatisfait? De nombreuses choses peuvent troubler le chrétien: la malhonnêteté de certains hommes haut placés, l’injustice envers les pauvres et les nécessiteux, le favoritisme, sans parler du travail par lui-même, qui est souvent monotone. Comment être satisfait dans de telles conditions? Souvenez-vous que vous n’êtes pas seul. Les fidèles serviteurs de Dieu du passé rencontrèrent les mêmes problèmes, et la Bible nous a rapporté, pour nous encourager, la façon dont ils ont surmonté ces problèmes.

 

 

Prenons le cas d’Asaph, un Lévite bien connu comme chanteur et musicien. Il écrivit: “Je portais envie aux vantards, quand je voyais la paix des méchants. Ils ne sont même pas dans le tourment de l’homme mortel, et ils ne sont pas frappés comme les autres hommes.” Il commença donc à se dire: “C’est en vain que j’ai purifié mon cœur et que je lave mes mains dans l’innocence.” — Ps. 73:3, 5, 13.

 

 

En réalité, Asaph se demandait: ‘À quoi bon faire le bien? Les autres font le mal et s’en tirent quand même. Pourquoi ne ferais-je pas comme eux?’ Mais il comprit ensuite que son raisonnement était mauvais. Un jour qu’il se trouvait au sanctuaire avec les autres adorateurs de Dieu, il reconnut que la prospérité des méchants est de courte durée. — Ps. 73:15-19.

 

 

A-t-on fait quelque nouvelle découverte sur la façon de trouver le vrai contentement? Non, il n’y a rien de neuf. Le conseil que l’apôtre Paul donna il y a mille neuf cents ans est tout aussi valable maintenant qu’avant. Il écrivit: “En effet, c’est un moyen de grand gain que cette piété avec la vertu qui consiste à se suffire à soi-même [ou “avec le contentement”]. Car nous n’avons rien apporté dans le monde et nous n’en pouvons non plus rien emporter. Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous contenterons de cela.” — I Tim. 6:6-8.

 

 

Prenez donc le temps de méditer sur votre sort. Certes, il pourrait être meilleur, mais il pourrait aussi être bien pire. Efforcez-vous de vous contenter de ce que vous avez, plutôt que de languir après ce que vous n’avez pas. Trouvez le bonheur en faisant ce que vous pouvez pour aider spirituellement vos semblables et en étant une source d’encouragement pour eux. Suivez ces conseils, comme beaucoup l’ont déjà fait, et vous pourrez être content de votre sort.

 

 

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16 janvier 2006 1 16 /01 /janvier /2006 21:16

QU’ÉVOQUE pour vous le mot “secte”? Des groupes de personnes bizarrement vêtues, chantant et dansant aux coins des rues? Une foule de dévots se prosternant devant l’image de quelque mystérieux gourou? D’horribles histoires d’enfants enlevés et victimes de sévices? Ou peut-être encore des récits révoltants de meurtres en série ou de suicides collectifs?

 

 

Les informations de ce genre sont malheureusement courantes — trop sans doute. En conséquence, pour la plupart des gens, le mot “secte” est devenu synonyme de singularité, de non-conformisme et parfois même de menace. Tous les groupements religieux qui n’appartiennent pas aux grandes Églises seraient des sectes. Cette opinion est-elle exacte? Plus important encore, est-ce là ce qu’enseigne la Bible ?

 

 

Qu’est-ce qu’une secte?

 

 

Les gens appellent en général "secte" les minorités religieuses, sortant de là automatiquement les 'grandes religions'. N'est-ce pas justement une attitude sectaire pilotée par ces mêmes grandes religions? Ne retombe-t-on pas dans le RACISME religieux? Les "grandes religions" n'ont-elles pas déjà opéré de la même manière lors des "saintes" croisades? Disons-le tout haut, ce n'est pas parce qu'un groupe religieux est peu nombreux ou mal connu qu'il est focément mauvais non? Ce sont LEURS ACTIONS qui doivent être jugées.

Notons en passant que quantité de Juifs du Ier siècle disaient la même chose des disciples de Jésus Christ, et surtout de l’apôtre Paul. En raison du zèle que celui-ci déployait pour prêcher la bonne nouvelle à propos de Jésus, les chefs juifs l’accusèrent d’être ‘une peste; de susciter des séditions chez tous les Juifs sur toute la terre habitée, et d’être un meneur de la secte des Nazaréens’. (Actes 24:5.) Le mot grec rendu ici par “secte” est haïrésis, qui signifie “un choix”, c’est-à-dire “le choix d’une opinion contraire à celle habituellement reconnue”. Ainsi, une “secte” est un groupe de personnes qui choisissent d’adopter une ligne de conduite ou une croyance différente de ce qui est communément accepté.

 

 

Parce que le message que prêchaient Paul et ses compagnons chrétiens était contraire à leur opinion et qu’il les irritait, les chefs religieux juifs taxèrent leur mouvement de secte. Mais avaient-ils raison? Certainement pas, car accepter ce raisonnement reviendrait à dire que le christianisme tel qu’il fut enseigné par Jésus le Nazaréen et l’apôtre Paul était une secte.

 

 

Par contre, la Bible parle de “la secte des Pharisiens” et de la “secte des Sadducéens”. (Actes 15:5; 5:17.) Pour quelle raison? Parce que ces hommes avaient choisi une ligne de conduite ou une croyance différente de ce qu’enseignait la Bible. Mettant le doigt sur leur erreur, Jésus déclara: “Vous annulez habilement le commandement de Dieu pour garder votre tradition. (...) ainsi vous rendez inopérante la parole de Dieu par votre tradition.” (Marc 7:9, 13). Ils avaient beau considérer qu’ils pratiquaient la religion établie, ils n’en constituaient pas moins deux sectes de l’époque.

 

 

L’attachement excessif qu’ils portaient à leurs critères personnels de justice amena ces chefs religieux suffisants à rejeter Jésus. En conséquence, celui-ci leur adressa ces paroles: “C’est pourquoi je vous le dis: Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donne à une nation qui en produira les fruits.” — Matthieu 21:43.

 

 

Qui sont les sectes de nos jours?

 

 

Aujourd’hui, le terme “secte” est très largement employé, les auteurs religieux, les chroniqueurs et autres spécialistes de la religion le jetant à la face de quiconque va à l’encontre de leur sensibilité religieuse personnelle. Mais est-ce là une référence raisonnable pour porter un jugement? N’est-il pas préférable de suivre le conseil de Jésus et d’examiner leurs “fruits”? Jésus déclara en effet: “À leurs fruits vous les reconnaîtrez.” — Matthieu 7:16.

 

 

Ce critère nous permet effectivement de ranger parmi les sectes bon nombre des mouvements qui défraient parfois la chronique. Au lieu de produire “le fruit de l’esprit”, ils pratiquent abondamment “les œuvres de la chair”, parmi lesquelles “la fornication, l’impureté, l’inconduite, l’idolâtrie, la pratique du spiritisme” et d’autres choses encore (Galates 5:19-24). On peut à juste titre considérer ces groupements comme des sectes, puisque leurs adhérents vouent un culte à des dirigeants charismatiques et suivent leurs enseignements de préférence à ceux de la Parole de Dieu, la Bible.

 

 

Mais que dire des grandes religions? Soutiennent-elles les principes élevés de la Bible en matière de morale, ou bien ont-elles leurs propres idées sur la question (1 Corinthiens 6:9, 10)? Leurs membres manifestent-ils un amour réciproque — ce qui, selon Jésus, est une marque distinctive de ses vrais disciples — ou bien sont-ils amenés, sous l’influence du nationalisme et de la politique, à s’entre-tuer en temps de guerre (Jean 13:35)? À l’exemple de Jésus, ces religions défendent-elles la Bible comme étant la Parole de Dieu, ou bien la considèrent-elles comme un recueil de mythes, lui préférant les philosophies humaines ou des concepts qui déshonorent Dieu, telle la théorie de l’évolution (Jean 17:17)? Il est clair qu’en dépit de leur “respectabilité” les grandes Églises ne sont rien d’autre que des sectes mensongères qui veulent se faire passer pour le véritable christianisme.

 

 

Que devriez-vous faire?

 

 

Le véritable christianisme n’est pas une secte, et il n’est pas non plus divisé. Si vous appartenez à une Église, il vous incombe d’examiner attentivement ses enseignements et les “fruits” que produisent ses membres dans leur vie. Votre Église est-elle en complète harmonie avec la Bible sur ces points? Ou se pourrait-il qu’elle ait choisi une ligne de conduite différente de celle qu’enseigne la Parole de Dieu, se ravalant du même coup au rang de secte? Seul un examen assidu de la Bible vous permettra d’apporter une réponse exacte à ces questions.

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6 janvier 2006 5 06 /01 /janvier /2006 14:39

 

Un homme avait les peaux de deux moutons fraîchement abattus dans le coffre de sa voiture, et il était parti pour un long voyage sous la canicule africaine.

 

Quand il a fini par ouvrir le coffre, une odeur répugnante s'en est dégagée, les deux toisons grouillaient de larves.

 

Toutefois elles ont été lavées et frottées de sel avec insistance.

 

Quel en a été le résultat ?

 

Des années plus tard, ces deux descentes de lits moelleuses étaient toujours en excellant état.

 

Ce fait illustre que le sel est un conservateur de grande valeur.

 

 

Les soldats de l'Empire romain recevaient une partie de leur solde (le salarium) en sel. C'est de là que nous vient le terme salaire. De fait dans la vieille Chine, seul l'or était plus précieux que le sel.

 

Le sel possède des vertus médicinales.

 

Notre corps contient environ 230 grammes de sel sans lesquels il nous serait impossible de vivre. Dès lors, on peut dire que le sel est indispensable à la vie.

 

 

Cependant, la Bible rattache aussi au sel un sens symbolique qui est directement lié à la vie et aux activités du chrétien.

 

 

Job disait "les choses fades sa mangeront-elles sans sel ?"(Job 6:1,6)

 

Le sel met en valeur le goût des aliments.

 

Or si les  Ecritures parlent du sel dans un sens figuré c'est autant à cause de cette propriété que pour son pouvoir conservateur.

 

Elles le font notamment pour décrire la façon dont le chrétien doit s'exprimer.

 

 

Ainsi notons les paroles de l'apôtre Paul dans Colossiens 4:6

 

La traduction œcuménique de la Bible rend ce passage comme suit : "Que vos propos soient toujours bienveillant, relevés de sel"("sans fadeur" Parole Vivante)

 

 

Si les paroles des chrétiens sont assaisonnées de sel, non seulement elles permettront à ceux qui les écoutent de goûter toute la saveur du message biblique, mais encore elles concourront à préserver leur vie.

 

Oui tout comme le sel est nécessaire à la vie, de même les paroles des serviteurs de Dieu peuvent sauver la vie de ceux qui prêtent attention à ce qu'ils disent au sujet du dessein et du Royaume de Dieu. Jean 6:63,68.

 

 

Il ressort que les chrétiens devraient s'exprimer avec charme et bienveillance lorsqu'ils parlent à des incroyants.

 

Certes, Il arrive que certains nous répondent d'une manière brutale et incorrecte.

 

Néanmoins dans de tel cas, il ne conviendrait pas qu'un serviteur de Jéhovah riposte du tac au tac.

 

Nos paroles devraient toujours rester pleines de charmes. En d'autres termes, le chrétien se montrera bienveillant, poli, courtois et miséricordieux.

 

En répondant avec patience et amabilité aux questions, aux objections, aux critiques ou impolitesses, on obtient souvent des résultats extraordinaires.

 

Notons le Proverbes 15:1.

 

Effectivement, Dans le ministère chrétien, la bienveillance, la politesse et le tact peuvent radoucir des gens qui sous des dehors rudes ou amers, cachent un cœur bon. Pr25 : 15.

 

 

Notons la déclaration de Jésus à ses disciples dans Matthieu 5:13.

 

Bien entendu, il ne voulait pas dire que ceux qui l'avaient suivi étaient littéralement fait de sel.

 

Toutefois, Comme le sel est un conservateur de même le message qu'ils portaient auraient pour effet de sauver ou conserver bien des vies.

 

Effectivement, Les disciples ont exercé une influence protectrice sur ceux qui ont bien voulu écouter leur message. Ils les ont empêché de se corrompre sur les plans spirituels et moral.

 

Indéniablement, La bonne nouvelle proclamée par les disciples de Jésus avait le pouvoir de préserver la vie. Actes 5:20 / 13:46-48.

 

 

 

Aux yeux de Dieu, Qui est élevé et pur, le monde tout entier doit ressembler aux deux toisons dont nous avons parlé dans notre introduction.

 

Avant d'être nettoyés et frottées de sel, ces peaux étaient infestées de vermine et dégageaient une odeur écœurante.

 

En ce qui nous concerne, dans une certaine mesure nous subissons tous les effets des conditions qui règnent dans ce monde, et pour résister à la corruption qui a gagné tous les aspects de la vie il est indispensable de se montrer courageux et de rester intègre au regard de Dieu.

 

C'est là le seul moyen d'échapper à la déchéance morale.

 

Pour ce faire il ne suffit pas de parler avec charme. Il faut aussi posséder la qualité conservatrice qui nous donnera la force de dire non à la corruption sous toutes ses formes. Oui, il y a un besoin de sel.1 PIE 4:1-3

 

 

Tout serviteur fidèle doit savoir dire non aux pratiques mauvaises et aux tentations.

 

Souvenez-vous que Jésus l'a fait par trois fois lorsque Satan l'a tenté dans le désert. (Mat 4:1-10)

 

 

Réfléchissons aussi à l'exemple du prophète Daniel.

 

Très tôt dans sa vie, celui-ci a appris à dire non.

 

Alors qu'il était un jeune homme dans la cour du roi de Babylone, on lui avait assigné, à lui et à ses compagnons, "une ration journalière des mets délicats du roi". Or Daniel et ses amis ont refusé cette nourriture. Ce faisant, ils ne déclinaient pas une simple marque d'hospitalité.

 

Si les 4 jeunes Hébreux ont insisté pour qu'on leur donne uniquement des légumes et de l'eau, c'est parce qu'ils tenaient à ne pas consommer d'aliments interdits par la Loi de Dieu ou souillés par des rites païens.

 

 

Sans conteste, il leur fallait du courage pour prendre cette position.

 

 

Toutefois, Ils en ont été récompensés, car à la fin du temps d'épreuve fixé ils se portaient mieux, physiquement parlant, que tous ceux qui avaient accepté les plats de la table royale.

 

Qui plus est, sur le plan spirituel ils jouissaient de la  bénédiction et de la faveur de Dieu. Dan 1:5-17.

 

 

Si Dieu à veillé à ce que Daniel et ses compagnons soient préservés, c'est parce que ceux-ci "avaient du sel en eux-mêmes".

 

 

Mais nous pouvons encore tirer d'autres leçons de l'histoire de Daniel.

 

En effet, celui-ci a été élevé à une haute fonction dans le gouvernement de Babylone.

 

Dans une telle situation, il a certainement eu à dire non maintes et maintes fois, car il vivait au milieu des païens, et la cour royale étaient vraisemblablement pleines de débauche, de mensonge, de corruption, d'intrigues politiques et d 'autres abus.

 

Du reste Daniel a souvent été soumis à de fortes pressions.

 

Cependant, Bien qu'en plein cœur du "monde" de l'époque, il ne faisait pas partie du monde. (Jean 17:16)

 

Daniel était un serviteur fidèle de Dieu, un homme qui avait du sel en lui-même.

 

Rendez vous compte : ses ennemis ont essayé de l'éliminer, peut-être parce que son intégrité et son honnêteté faisaient ressortir leur mauvaise attitude. Et pourtant, notons en Daniel 6:4,5 ce qu'ils ont dû reconnaître eux-mêmes.

 

 

Comme Daniel et ses amis, les jeunes chrétiens de notre temps doivent affronter des épreuves difficiles.

 

A l'école en particulier, ils sont en contact avec la drogue, le tabac, les boissons alcooliques, les propos orduriers, l'immoralité sexuelle, la tricherie, l’esprit de rébellion, le faux culte, le nationalisme, les mauvaises compagnies, les faux enseignements comme la théorie de l'évolution, et bien d'autres influences puissantes.

 

 

Un jeune chrétien a besoin de beaucoup de "sel" pour rester pur et intègre face à toutes ces tentations.

 

 

Par conséquent si vous êtes un père ou une mère de famille chrétienne, il serait bien que vous réfléchissiez sérieusement à la condition des vôtres.

 

Font-ils tous des progrès du point de vue spirituel ?

 

Avez-vous réussi à garder vos enfants purs de toutes formes de corruption qui règnent au sein du monde ?

 

Êtes-vous toujours au courant de ce qu'ils font ?

 

Savez vous vraiment ce qu'ils pensent du culte pur et quels sont leurs sentiments à son égard ?

 

Les pratiques de ce monde leur inspirent-elles de la répugnance ou menacent-elles de les emporter (Amos 5:14,15) ?

 

 

Si vous n'êtes pas assez proche de vos enfants pour leur porter secours ou que cette tâche vous paraisse au-dessus de vos forces, pourquoi ne pas prier Jéhovah ardemment à ce sujet ?

 

Vous pouvez être certain qu'il vous aidera à surmonter cet obstacle.1 Jean 5:14

 

 

Maintenant quel exemple donnez-vous vous-même en tant que père ou mère chrétien ?

 

Rejetez-vous avec fermeté les multiples formes d'immoralité et d'impureté qui ont cours autour de vous ?

 

Savez-vous dire non à la corruption, aux menus chapardages, aux plaisanteries douteuses et aux propos obscènes qui caractérisent souvent les gens de ce monde ?

 

A votre travail et dans votre quartier, êtes vous connu comme une personne pure, honnête et droite ?

 

 

Pour demeurer le sel de la terre, il est indispensable de savoir dire non quand les circonstances l'exigent.

 

 

Par conséquent, pour continuer à servir fidèlement Dieu et son Fils Jésus Christ, il nous faut veiller à ne jamais perdre notre salinité, les qualités pures qui sont comparables au sel.

 

 

Faisons donc tous ce qui est en notre pouvoir pour cultiver le fruit de l'esprit de Dieu.

 

 

Exprimons-nous toujours avec charme, en proclamant avec zèle le message du Royaume de façon à préserver des vies.

 

 

Ne nous laissons pas absorber par ce monde corrompu.

 

 

Gardons  plutôt présents à l'esprit la signification profonde et l'insigne privilège qui se rattache à ses paroles de Jésus : "Vous êtes le sel de la terre".

 

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