Après la confusion du langage originel de l’homme à Babel, divers systèmes d’écriture apparurent. Les Babyloniens, les Assyriens et d’autres peuples utilisaient l’écriture cunéiforme (en forme de coin) qui aurait été mise au point par les Sumériens à partir de leur écriture pictographique. On a la preuve que plusieurs systèmes d’écriture furent utilisés à la même époque. Par exemple, une ancienne peinture murale assyrienne représente deux scribes : l’un grave à l’aide d’un stylet des caractères cunéiformes (probablement en akkadien) sur une tablette ; l’autre écrit à l’aide d’un pinceau sur une pièce de peau ou de papyrus (peut-être en araméen). L’écriture hiéroglyphique égyptienne consistait en pictogrammes et en formes géométriques détachés. Bien qu’on ait continué à utiliser l’écriture hiéroglyphique dans les inscriptions sur les monuments et les peintures murales, deux autres formes d’écriture (d’abord hiératique, puis démotique) entrèrent en usage. Dans les systèmes non alphabétiques, un signe pictographique (ou sa forme postérieure, linéaire ou cursive, souvent méconnaissable) pouvait représenter l’objet décrit, une idée qu’il évoquait, ou un autre mot ou une syllabe se prononçant de la même manière. À titre d’exemple, le simple dessin d’une aile pourrait être utilisé en français pour désigner une “ aile ”, le pronom personnel “ elle ”, le verbe “ voler ” ou la syllabe “ el ” dans d’autres mots.
Le système alphabétique employé par les Israélites était phonétique, c’est-à-dire que chaque symbole consonantique écrit représentait un son consonantique particulier. Par contre, les sons vocaliques devaient être ajoutés par le lecteur et c’est le contexte qui indiquait le mot voulu dans le cas de termes qui s’écrivaient avec les mêmes consonnes, mais qui avaient une combinaison différente de sons vocaliques. Cela ne posait pas vraiment de problème ; aujourd’hui encore les revues, les journaux et les livres en hébreu omettent presque complètement les points-voyelles.
L’alphabétisation chez les Israélites. Les prêtres d’Israël (Nb 5:23) et les personnages éminents, tels que Moïse (Ex 24:4), Josué (Jos 24:26), Samuel (1S 10:25), David (2S 11:14, 15) et Yéhou (2R 10:1, 6), savaient lire et écrire ; à quelques exceptions près, le peuple en général savait également lire et écrire (voir Jg 8:14 ; Is 10:19 ; 29:12). Bien qu’apparemment à prendre au sens figuré, le commandement qui ordonnait aux Israélites d’écrire sur les montants de porte de leurs maisons sous-entendait qu’ils savaient lire et écrire (Dt 6:8, 9). Et
Il s’est certainement écrit beaucoup de choses en hébreu, pourtant on n’a retrouvé que peu d’inscriptions israélites. C’est probablement parce que les Israélites n’ont pas érigé de nombreux monuments à la gloire de leurs réalisations. Leur travail d’écriture, dont les livres de
Ainsi, parmi les écrits anciens,